Joseph S. Mertle, technicien américain et historien passionné des problèmes de repoduction, consacra sa vie à recueillir des ouvrages et des documents rares. A sa mort, en 1960, il estimait que sa collection représentait 90% de tout ce qui avait été écrit dans le monde sur les procédés photomécaniques. |
Dès 1814, Niepce avait eu l'idée d'appliquer le procédure de Senefelder aux métaux et de copier des gravures sur métal en utilisant la sensibilité à la lumière du bitume de Judée. Niepce, on le sait, s'associa ensuite avec Daguerre pour achever de mettre au point la première méthode pratique de photographie par la fixation sur verre des objets à l'aide la lumière solaire : les premières photos sont connues sous le nom de daguerreotypes, bien que le véritable inventeur en fut Niepce. |
Photo de l'exposition de la Collection Mertle |
Le portrait du Cardinal Georges d'Amboise constitue non seulement la première photogravure, mais aussi la première reproduction photomécanique. Elle fut réalisée en 1826 par Joseph Nicéphore Niepce. |
L'origine du micro-film, on la trouve dans le service postal par... pigeons voyageurs, en 1870. Son inventeur, René Dagron, perfectionna en photographie la préparation du collodion de chlorure d'argent, lui donna une finesse et une transparence qui permettait d'obtenir des réductions microscopiques, inconnues juu'alors.Pendant le siège de Paris par l'armée allemande (1870-1871), le procédé de Dagron permit d'envoyer des "dépêches", messages écrits ou imprimés, puis photographiés et réduit sur des films au collodion. Les films, très légers, étaient attachés à la queue de pigeons voyageurs qui survolaient le slignes allemandes jusqu'au siège du gouvernement français à Tours et à Bordeaux. On envoya ainsi deux millions et demi de films pendant les cinq mois que dura le siège de la capitale française. |
Une gravure de l'époque montre la projection à l'administration des Postes, des dépêches privées apportées par pigeon : les films sont projetés sur un mur par un appareil électrique grossisant. Une pellicule d'environ 3,5 X 5 cm pouvait contenir 144 "feuillets d'imprimerie". |
Copie de la première simili avec l'écran de Leggo, parue le 30 octobre 1869 dans le journal Canadian Illustrated News. Leggo, un des pionniers de la reproduction en simili, traçait des lignes parralèles sur des plaques au collodion opacifié humide, puis collait deux plaques ensemble à angle droit avec du baume du Canada. Vers la même époque, d'autres essais de reproductions en simili furent réalisés par Fox Talbot (1852), Berchtold, Melsenbach (1882), Frédéric Ives (1895), etc. |
Portrait de Benjamin Day qui inventa en 1881 le procédé "Ben-Day" permettant d'ombrer des reproductions de trait par le décalque de reliefs en gélatine. |
Dès 1850, le français Firmin Gillot avait déjà inventé les clichés de trait par un procédé qui consistait à transformer une image lithographique à l'encre grasse sur zinc en une image typographique (en relief) par morsure à l'acide./h4> |
L'invention de l'héliogravure remonte à 1875. C'est un tchèque, Karl Klic (ou Klietsch), né en Bohème en 1841, qui en fut l'inventeur et le promoteur. Il obtint d'abord, avec le papier charbon et un grain de bitume, des copies-réserves pour la morsure de clichés typographiques ou la morsure en creux de rouleaux pour l'impression sur tissus. Vers 1875, il fit à Vienne ses premières formes d'héliogravures au grain de résine.
Plus tard, vers 1890, Klic copie une trame sur son papier charbon : c'est la technique de l'héliogravure tramée telle qu'elle est encore généralement utilisée aujourd'hui. |
Photographie de Klic - deuxième à partir de la droite - et du personnel de son entreprise de photogravure à Vienne en 1875. |