Société des Amis de la Bibliothèque Forney



EXPOSITION LITHOGRAPHIES
DE JEAN CARZOU
4 au 12 JANVIER 1966


Article de presse de janvier 1966, à propos de l'exposition Lithographies de Jean Carzou :
"Après Jean Carzou, dessinateur, que nous rencontrions il y a quelques semaines, voici Jean Carzou lithographe [exposition Bibliothèque Forney]. Sans doute, cette exposition est moins importante que celle, présentée naguère à la galerie La Gravure, qui nous montrait tout son oeuvre gravé, mais trouver sur son chemin un ensemble de planches en couleur de ce parfait lithographe est toujours une chance et un plaisir. C'est là, pour nous, l'occasion de revoir quelques-unes des feuilles que nous aimons ainsi que les illustrations pour L'Adieu aux armes d'Ernest Hemingway, les Carnets d'Albert Camus ou La Langue hérissée de Jacques Audiberti. (Hôtel de Sens, 1, rue du Figuier).


Jean Carzou, de son vrai nom Karnik Zouloumian est un peintre, graveur et décorateur français d'origine arménienne, né en 1907 et mort en 2000.
En 1924, il otient une bourse de la communauté arménienne lui permmettant de rejoindre Paris. Après des études d’architecture, vers 1930, il "fait des ronds, des carrés" à Montparnasse. Il réalise des caricatures d’hommes politiques publiées dans la presse. Il peint "loin des écoles", faisant l’expérience nécessaire à l’aboutissement de ses personnages de "peintre-artisan" comme il se nomme.
A partir de 1939, il participe à de nombreuses expositions à Paris, en province et à l'étranger. Il reçoit le prestigieux Prix Hallmark à trois reprises (en 1949, 1952 et 1955).
Il réalise égalmeent des décors de théâtre, et 1952, c'est lui qui crée le décor et les costumes pour l'acte des Incas des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau à l'Opéra de Paris. Il continuear avec Le Loup en 1953 pour les Ballets de Roland Petit, puis Giselle en 1954 et Athalie en 1955. Dans les années 70, il se fait le pourfendeur du laxisme de la société moderne en général, et du cubisme en particulier, égratignant au passage Picasso.
À 83 ans, il réalise une gigantesque Apocalypse sur les murs de l’église de la Présentation à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence). Cela correpond au "climat de notre époque" peuplée d’horizons dévastés, de navires embrumés, de rails enchevêtrés et de blockhaus traduisant sa hantise de la guerre et de l’holocauste.



Woman in Landscape - 1965


Affiche Mourlot Nice - 1966





Télécarte Carzou